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COLOMBIE (1) 

22 décembre 2017 - 18 janvier 2018

Raconté par Maud

IPIALES & LAS LAJAS (22 décembre)

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El Sanctuario de las Lajas est une basilique construite au début du 20ème siècle à l’endroit où une petite fille muette aurait retrouvé la parole. Elle a la particularité d’être construite au milieu d’une gorge, ce qui la rend si splendide. Sur les murs du chemin y menant, des milliers d’ex-voto sont accrochés pour tous types de motifs. C’est un peu le Lourdes d’Amérique du Sud. L’endroit, vraiment sublime, draine néanmoins beaucoup moins de pèlerins et touristes.

Cet endroit est juste derrière la frontière et nous a donc fait nous arrêter dans la ville frontalière colombienne : Ipiales. On débarque le 21 au soir dans un hotel miteux donnant sur rue où des travaux dureront toute la nuit. Le lendemain, après notre visite de Las Lajas, on découvre Ipiales, ville frontalière où grosso modo tous les équatoriens viennent faire leurs achats de Noël parce que c’est moins cher. Franchement premier aperçu très moyen de la Colombie !

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L'hotel le plus miteux ? Celui d’Ipiales où les eaux usées remontent dans la douche lorsqu’on vide les toilettes. Sympa...

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SAN AGUSTIN (23 décembre)

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Double bus de nuit dans des routes chaotiques vers San Agustin. Sur place, on s’installe et se repose dans un éco-lodge très sympa et l’après-midi on va voir une grande cascade. Pour y aller, on tente de faire du stop mais on se rend vite à l’évidence : ici tout le monde se déplace en colectivo (transports en commun) ou en voiture pleine à craquer. Pas vraiment de place pour 3 personnes supplémentaires. La cascade est très grande, du mirador on peine à voir le fond du canyon ! On veut arriver le 26 à Cali pour le festival de salsa, on n'a donc pas le temps de rester plus longtemps alors le lendemain on file vers le désert de la Tatacoa.

DÉSERT DE LA TATACOA (24-25 décembre)

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Arrivée de nuit après une journée de transports fatigante (van + mini-bus + jeep + moto-taxi). C'est Noël mais on n'a pas le choix dans le restaurant, on prend le seul ouvert qu'on voit ! En lot de consolation, je sors une dernière plaquette de chocolat gardée secrètement jusque là au grand plaisir des filles. Pour la nuit, on a choisi de dormir en hamac. Très confortable, malgré un gros orage qui nous a bien tenues éveillées. Qui disait que dans un désert il ne pleut pas ?

Il y a deux déserts à Tatacoa : le désert gris et le désert rouge. On fait le tour du désert gris le matin du 25 : points de vue puis petite randonnée avant de finir dans une piscine de source naturelle. On planifie d’aller se promener dans le désert rouge en fin de journée avec les supers couleurs du coucher de soleil. Petite faille dans notre programme : pas de transports vers Neiva après 17h (à 1h du désert, d’où on a notre bus pour Cali à 22h le jour même). Et on s’en rend compte à 16h30… On appelle vite un moto-taxi pour pouvoir attraper le dernier van et on ne fait donc qu’un passage éclair sur un mirador du désert rouge. Quelle déception !

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CALI (26 décembre - 1 janvier)

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On arrive à Cali, encore une fois après un bus de nuit donc pas très fraiches. Mais les bus de nuit ont certains avantages : on ne paye pas d’auberge et on ne perd pas de temps à faire le trajet de jour (même si parfois ceux-ci valent la peine d’être vus, il est vrai).

Ici, on a un ami d’ami de Solenne qui veut bien nous héberger. Le courant passe rapidement et on découvre Sébastien, un colombien vraiment sympa et très accueillant. A Cali ces jours-ci ce sont les férias. Salsa, fêtes, concerts, tout y est. D’ailleurs on ne fera pas grand chose de nos journées à part préparer le site internet et la newsletter, rattraper le retard sur nos carnets de voyages respectifs et dormir. Nos soirées furent bien plus intéressantes :

  • Super Concierto, le grand concert de la semaine des ferias avec en programmation des artistes de salsa, de musiques latino dont de reggaeton (rien à voir avec le reggae pour les non initiés…) tels que J. Balvin (Mi Gente) et Carlos Vives (La Bicicleta). Le concert se passe dans un grand stade où on voit que vigipirate n’est pas d’actualité chez eux : alcool vendu en flasque de verre, bouteilles non décapsulé, passage vers les autres catégories sans problème etc.

  • Initiation à la salsa colombienne dans des boîtes de salsa bondées où tout le monde danse avec tout le monde et change de partenaire à chaque chanson.

  • Immersion au coeur des ferias avec un concert de salsa

  • Sans oublier toutes nos soirées coupées net en cours de route par des supers orages d’où l’on rentre intégralement trempés à chaque fois !

SALENTO (2 - 4 janvier)

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Après cette petite pause festive finissant l’année 2017 en beauté, on continue nos péripéties vers notre premier projet. Avant cela, petite pause à Salento, la vallée du café et des palmiers. Le premier jour on visite une ferme de café qui nous en apprend beaucoup puis on revient par un sentier ravissant bordant une rivière accompagnées encore une fois d’un chien au grand bonheur de Solenne et Lola. Le soir on découvre Salento, un petit village très animé en raison des ferias approchantes (décidément, ils font toujours la fête en Colombie). Le jour suivant on va randonner dans la vallée des palmiers, à une demi-heure en Jeep de Salento.

POUR LA PETITE HISTOIRE...

Par Jeep ici on entend Jeep Willys, les fameuses jeeps de l’armée américaine. Elles sont issues des surplus militaires et arrivées après la seconde guerre mondiale. Ici une jeep n’est jamais vraiment considérée comme pleine et on en a déjà vu avec une quinzaine de personnes (tout le monde étant debout à l’arrière).

Pour nous ce fût soft, on était les seules debout, sur le marche-pied à l’arrière de la Jeep. Franchement sympa même s’il faut bien s’accrocher pour ne pas être éjecté dans les virages. A peine arrivées dans la vallée on commence à voir les fameux palmiers. Leur particularité ? Être les plus hauts palmiers du monde. La splendide randonnée commence dans une forêt tropicale dense le long d’un rivière et finit sur une plaine de palmiers. Et entre les deux un gros dénivelé qu’on parcourra sous quelques gouttes de pluie.

Le 4, on prend un bus pour Medellín. 6h qui se transformeront en 8h à cause de travaux.

MEDELLIN (5 - 9 janvier)

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A Medellin, on avait 15 jours pour faire un projet prévu avec une entrepreneuse française sur du tourisme éthique. Cependant, cette adorable française nous a planté la veille de notre arrivée. On arrive donc le 5 comme prévu mais du coup on doit chercher un nouveau projet. On passe donc nos journées à travailler et nos soirées à faire la fête (ça faisait longtemps !). On retrouve aussi des amis en vacances (coucou Quentin !).

Entre le travail et notre recherche d’asso, on va voir la Comuna 13, un quartier mal famé dans les années 90 à cause des cartels et maintenant totalement réaménagé, rempli de street art et vraiment splendide.

Voyant les jours passer, et sachant que l’on doit être le 19 à Bogota, on décide de bouger : dix jours c'est trop peu pour faire un projet, on reporte notre disponibilité à début février.

GUATAPE (9 - 10 janvier)

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Guatape est un petit village à quelques heures de Medellin donnant sur un lac artificiel immense. Ce lac, créé dans une région vallonnée, a une forme très particulière avec plein d’îlots. Le must est qu’il y a justement, près de ce lac, une colline “pain de sucre” du haut de laquelle on a une vue imprenable sur tous les horizons ! Il ne reste plus qu’à monter les 650 marches et on y est…On part le matin pour éviter la foule et à la descente on comprend le malheur de ceux qui le font l’après-midi.

Le village est super joli et encore une fois très coloré comme beaucoup dans la région d'Antioquia (Salento, Jardin, etc.). On y flâne l’après-midi avant de rentrer le soir sur Medellin.

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JARDIN (11 - 12 janvier)

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Après une courte nuit à Medellin, on repart, cette fois-ci vers Jardin. Notre coup de coeur de la région. Beaucoup moins touristique que les autres villages qu’on a vu, on appréciera beaucoup plus l’ambiance où les vieux se retrouvent sur la place centrale pour parler de tout et de rien autour d’un tinto (café noir), avec leur chapeau tressé sur la tête.

Le lendemain de notre arrivée, on se lance dans une balade de 2h pour aller voir une cascade. Manque de chance, il se met à pleuvoir des cordes vers la moitié. C’est donc trempées qu’on arrive à la cascade mais le chemin valait la peine.

CAPURGANA (14 - 17 janvier)

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Après avoir visité les environs de Medellin, on part rejoindre nos amis argentins à Capurgana, village juste à côté du Panama. A part les petits villages côtiers très safes, la zone frontalière Panama/Colombie est connue pour être des plus dangereuses à cause des trafics illégaux. De toutes façons il n’y a même pas de route carrossable pour arriver dans ces contrées. Pour Capurgana il faut prendre un bateau depuis Turbo qui dure 2h.  Le 13 au soir on entame un long trajet jusque Capurgana. 7h de bus de nuit + 3h d’attente dans un hall où on a des rats pour compagnons + 2h d'attente au “port“ + 2h de bateau rapide tape-cul en plein dans un orage.

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Turbo, point de passage obligé pour Capurgana, est une ville dangereuse, pas du tout touristique. On y découvre une autre Colombie où l'on nous interdit de sortir du mini terminal où le bus nous dépose à 4h du matin. Ambiance...

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Arrivée sous la pluie à Capurgana alors que nos amis nous vantaient son soleil depuis quelques jours… Sur place on découvrira le village et ses plages environnantes ainsi que Sapzurro et La Miel au Panama. Entre chaque village, des chemins plus que boueux qui escaladent des petites collines au lieu de suivre tranquillement la côte caribéenne. Entre Sapzurro et La Miel, on passe la frontière avec pour seul poste deux militaires et un registre où chacun donne son nom et son numéro de passeport.

POUR LA PETITE HISTOIRE...

Les plages d’apparence paradisiaque nous feront déchanter à plusieurs reprises lorsque l’on verra tous les déchets sur la plage voir dans l’eau. Ceux-ci, charriés des fleuves voisins, rendent la baignade nettement moins agréable et alimentent nos conversations sur le plastique et les déchets en général.

A La Miel, on fera la rencontre de réfugiés politiques congolais venus au Panama pour demander l’asile. Très peu au courant de ce qui se passe actuellement dans leur pays, on leur a posé plein de questions. Au Congo ils ne se connaissaient pas, ils se sont rencontrés les uns les autres durant leurs périples et n’ont donc pas tous la même histoire. Certains sont du parti opposé à celui actuellement au pouvoir et se retrouve en danger dans leur pays, d’autres défendent les droits des prisonniers et depuis une évasion massive, se font arrêter les uns après les autres, etc.

Le 18 au matin on part pour deux jours de voyage vers Bogota, à 900 km de là...

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