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Indonésie

Première approche

28 mai - 10 juin 2018

Raconté par Maud

L'Indonésie est un vaste archipel de pas moins de 17 000 îles. Une vie ne serait pas suffisante pour tout explorer ! Initialement on n'avait prévu d'y passer que quelques semaines de vacances puis nous avons changé nos plans et ajouté un projet pour y rester au final deux mois entiers. Pendant ce temps nous avons visité un petit bout de l'île de Java, une partie de l'île tant célèbre de Bali et effleuré l'île de Lombok.

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JAKARTA - JAVA (28-29 mai)

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Nous n'avons pas vraiment visité Jakarta mais ce fut notre point d'entrée en Asie après un voyage de 35h depuis le Nicaragua (en passant par Toronto et Canton, en toute logique !). Nous avons juste eu un petit aperçu qui nous a montré une ville assez polluée, à la circulation dense et aux passages piétons inexistants. 

POUR LA PETITE HISTOIRE...

Savez-vous comment font les indonésiens pour traverser une rue ? Les voitures ne s’arrêtant pas lorsqu'un piéton attend sur le bord de la route, il faut se lancer à un moment où il y a un peu moins de traffic (ce qui est déjà compliqué !) et balancer ses bras sur les côtés comme si on voulait s'envoler. Cela signifie "ralenti, je passe" à peu près. Un indonésien nous a expliqué cette technique en ajoutant que chez nous c'était automatique (les feux tricolores) alors qu'ici c'était manuel !

A Jakarta nous attendons aussi Maxime, qui nous rejoint pour deux semaines, avant de décoller pour Yogyakarta, une ville bien plus sympathique à quelques centaines de kilomètre de là.

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YOGYAKARTA - JAVA (30-31 mai)

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Yogyakarta c'est un mélange de petits quartiers quasiment piétons et de grands axes routiers bruyants et bouchés. On se balade avec plaisir dans cette ville qui nous donne une vraie première vision de ce grand pays. Java est une île musulmane et nous la découvrons pendant la période du ramadan. L'Indonésie est un pays où plein de religions sont présentes et chaque île est différente même si dans l'ensemble le pays est majoritairement musulman.

Nous adorons le quartier du Kraton, palais du sultan de Yogyakarta, où les ruelles sont pleines de surprises.

A Yogyakarta, on découvrira deux spécialités artisanales locales : les marionettes royales et les batiks, ces superbes tissus teints grâce à une technique de pochoir à la cire.

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Près de Yogyakarta, plusieurs temples valent le détour dont les temples de Borobudur (bouddhiste) et de Prambanan (hindou) où nous sommes passés.

LES VOLCANS DE L'EST DE JAVA - MONT BROMO ET MONT IJEN (1-3 juin)

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Java est très connu pour ses volcans, notamment pour le mont Bromo, à l'est. Java étant une île très grande, une journée de transport entière nous est nécessaire pour rejoindre le petit village au pied du parc national du mont Bromo depuis Yogyakarta. Le lendemain, réveil au milieu de la nuit pour 2h de marche à la lampe torche afin d'aller voir le lever de soleil sur la montagne faisant face au parc pour une vue panoramique. Le spectacle est au rendez-vous, c'est splendide ! Après quelques photos pour immortaliser cet instant, on redescend pour aller se balader dans le parc du mont Bromo jusqu'au fameux volcan où l'on rejoint malheureusement la foule de touristes visitant le parc en jeep.

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En milieu de matinée on retourne au village où nous attend notre transport pour aller vers le volcan Ijen, à plusieurs heures de route. Après une autre courte nuit où l'on s'endormira "bercé" par la voix du muezzin du village, on commence l’ascension du volcan à 3h du matin. Le volcan Ijen contient une mine de souffre encore exploitée. Il est réputé pour ses mystérieuses flammes bleues issues du souffre, qui brillent dans la nuit. De jour on ne peux pas les voir, d'où l'utilité d'arriver dans le cratère lorsqu'il fait encore nuit. Aussi tôt, l'ascension est rude. On se fait dépasser par les mineurs, bien plus habitués, et par les flemmards qui se payent un remorquage dans une charette tirée par 3 mineurs... En arrivant en haut c'est avec un pincement au cœur qu'on commence la descente dans le cratère. Qui dit descente, dit remontée plus tard ! On enfile nos masques à gaz (le souffre est toxique à haute dose) bien qu'on ne sait pas trop ce qu'ils filtrent vu le nombre de personnes qui toussent... En bas, on commence à apercevoir les petites flammes bleues, entourées de touristes. De grands attroupements se forment autour des flammes et c'est plutôt incroyable que personne ne se blesse ou ne touche involontairement les flammes. "Safety first" n'est pas la devise de cette activité ! Peu à peu le jour se lève et dévoile un spectacle splendide : le lac du cratère, le panache de fumé qui s'échappe de la mine, les mineurs remontant leurs lourdes charges, le souffre qui se solidifie, etc.

POUR LA PETITE HISTOIRE...

Les mineurs travaillent dur pour un faible revenu. Dès 3h du matin ils commencent leur première ascension pour éviter la chaleur de la journée. Ils vont jusque dans la mine et effectuent en moyenne quatre aller-retour par jours chargés de plus de 70kg. Les records auraient même dépassé les 100kg... Par jour ils reçoivent environ 5 dollars (payés au kilo), ce qui est tout juste au dessus de la moyenne de la région. Ils travaillent sans masques à gaz, il est notamment plus difficile de faire un effort physique avec. À respirer des gaz toxiques tous les jours, leur espérance de vie n'est guère plus haute que 40 ans.

Le tourisme qui s'est développé à cet endroit depuis une dizaine d'année leur permet un petit revenu supplémentaire (vente de petits objets en souffre, transport des paresseux pour la montée, guide, etc.) mais induit aussi des gènes que ce soit au niveau de la mine ou pendant le transport de leur chargement. Je ne saurais pas dire s'ils en ressortent gagnant au final mais ce qui est sûr c'est que ce n'est vraiment pas un métier facile.

UBUD - BALI (3-6 juin)

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Après nos journées volcans, on part pour Bali, en ferry puis bus. On ne s'habituera vraiment jamais à la conduite des indonésiens. La grande majorité des routes étant juste à deux voies en double sens, doubler est indispensable pour dépasser les véhicules lents (et ceux un peu moins lents). Avec un traffic dense dans les deux sens, on apprend qu'il suffit juste de se serrer un peu pour passer à 3 sur deux voies, ou encore qu'il est normal de devoir s'arrêter en urgence si un camion arrive à pleine vitesse en sens inverse parce qu'il est en train de doubler. Tout simplement.

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Ubud sera notre première étape à Bali. C'est un peu étonnés que l'on découvre cette ville touristique et bien animée. On s'attendait à un village authentique alors que c'est plutôt une ville où l'on croise plus d'occidentaux que de locaux. Mais elle a tout de même un certain charme ! On y passera plusieurs jours pendant lesquels on visitera la forêt des singes, on se promènera à travers les rizières, on découvrira beaucoup de temples, etc. 

TULAMBEN - BALI (6-8 juin)

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Deuxième étape sur Bali : Tulamben pour aller faire de la plongée. Avec Solenne on avait prévu de passer notre premier niveau de plongée à Bali (open-water) et Maxime a trouvé l'idée à son goût du coup on a planifié ça avant son départ. En trois jours on a fait 5 plongées, dont deux sur le fameux Liberty Shipwreck, un cargo de 150m de long, puis passé notre examen. Ces plongées étaient splendides, riches en poissons colorées et autres surprises (raies, requin, etc.), cela nous a bien donné envie de continuer !

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SEMINYAK (8-10 juin)

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Dernière étape pour Maxime avant son départ, Seminyak. Contre toute attente, nous débarquons dans une ville "paillettes et stilettos" où l'esprit backpacker n'est plus vraiment là. Le seul avantage est qu'on y trouvera des endroits sympa pour sortir !

- Bonjour, on peut s'installer sur cette table ? - Non mais je peux vous inscrire sur la liste, il y a deux heures d'attente - Euh... merci ça ira !

*Au Potato Head, un bar très prisé pour le coucher du soleil...*

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