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Pérou

7 novembre - 10 décembre 2017

Raconté par Solenne

DEPART (7-8 novembre)

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Après des préparatifs intensifs, et notamment la réalisation de mon mémoire de fin d’études, on décolle le 7 novembre avec Lola en direction de Lima, capitale du Pérou. On y reste une petite journée avant de partir vers le Sud : nous sommes attendues le 12 à Cusco, pour deux semaines de volontariat dans une auberge de jeunesse, une bonne manière d’apprendre à connaître le pays et d’améliorer notre anglais et espagnol !

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HUACACHINA (9-10 novembre)

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On profite de nos cinq jours disponibles pour marquer quelques stops sur le chemin. Première escale : Huacachina, un petit village construit autour d’une oasis dans le désert Péruvien. Il fait beau et il fait chaud, très chaud. On profite des dunes immenses pour s’initier au sandboard, une sorte de snowboard mais sur du sable ,comme son nom l’indique. C’est aussi facile que le snow : on établit un record à 6 secondes debout, avec une vitesse de pointe à 5km/h. Sinon, beaucoup de chutes et de fesses dans le sable !

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AREQUIPA (11-12 novembre)

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Après cette escapade "sportive", direction Arequipa, une des principales villes du Pérou, à 2500m d’altitude. Notre première rencontre avec l’altitude est plutôt agréable, pas de problèmes majeurs à signaler ! Mais on le comprendra plus tard, l’altitude aime frapper à des moments où on ne l’attend pas…

Arequipa est une ville superbe, avec un centre colonial exceptionnellement bien préservé et d’une propreté étonnante. On se balade dans la ville et on découvre les spécialités culinaires locales, avec plus ou moins de succès. Au Pérou, on comprend vite que contrairement à ce qu’on nous avait annoncé à Lima, on peut très bien manger pour moins de 10 soles (soit 2,50€) ! Notre pire choix sera finalement un resto super cher, et nos meilleurs essais dans des bouis-bouis à 5 ou 10 soles. Au Pérou en tout cas on mange bien, vraiment bien ! (update : après l’Equateur et quelques jours en Colombie, j’insiste : au Pérou, la nourriture est exceptionnelle).

 

Gros coup de coeur à Arequipa : le monastère de Santa Catalina, dont les murs de couleurs vives rendent le lieu incroyable ! Le couvent Santa Catalina a été construit il y a 500 ans. Il hébergeait 450 religieuses, qui n’avaient aucun contact avec le monde extérieur jusqu’en 1970. Le couvent est si vaste qu’il est semblable à une petite ville avec ses rues, ses jardins, ses cloîtres et ses parcs !

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CUSCO (13-27 novembre)

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Après deux jours à Arequipa, un autre bus de nuit direction Cusco pour y arriver le lundi matin et commencer à travailler. Si ça fait à peine 5 jours qu’on est arrivées au Pérou, on a déjà un bon rythme de voyage : 12h d’avion et 25h de bus, incluant deux nuits de bus au confort aléatoire, on se met dans le bain comme il faut ! Je l’ai dit plus haut, l’altitude frappe à des moments où on ne l’attend pas. Lola fait connaissance avec les désagréments du mal des montagnes, couplé au mal des transports, sur le trajet Arequipa-Cusco. Etre malade à 2h du matin, dans un bus sans clim, sans eau dans les toilettes, sans arrêt pendant le trajet, quand il reste 5h de route, je vous laisse imaginer le plaisir ! C’est donc fraiches et pimpantes, qu’on arrive dans l’auberge qui sera notre maison et notre boulot pendant 2 semaines.

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Ces deux semaines seront pleines de rebondissements mais font parties des meilleurs moments que l’on ait passé au Pérou. Pour résumer, faire un volontariat dans une auberge de jeunesse, c’est :

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  • rencontrer beaucoup de monde de tous horizons, entre les 7 autres volontaires, les salariés, et les guests qui arrivent et repartent,

  • travailler beaucoup, en acceptant des conditions bien différentes de ce à quoi on est habitué dans notre pays tout doux : 5h par jour à faire des lits, laver le sol et récurer les toilettes, le tout sans éponges, en contrepartie d’un lit, c’est finalement pas très cher payé,

  • comprendre que ce lit n’est pas non plus garanti, car parfois donné à des guests quand il y a surbooking, ou démonté pour changer la chambre, devoir donc parfois dormir dans la cuisine (on nous l’a proposé!) ou à deux dans un lit, ou encore réserver une autre auberge pour la nuit,

  • accepter une organisation floue et fluctuante, comme devoir garder le bébé du propriétaire à 8h au lieu de 6h, mais l’apprendre à 6h du matin quand on est toute prête, ou encore se retrouver à peindre des murs quand ce bébé pique un roupillon,

  • être très fatiguées, parce que l’on veut continuer à visiter, profiter de la ville et des amis, prendre des cours de salsa et faire la fête, alors même que l’on travaille très tôt,

  • et finalement garder des excellents souvenirs de cette expérience en dépit de tous ces désagréments !

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Cusco est vraiment une ville extra, pleine de vie et point de rencontre de nombreux voyageurs en Amérique du Sud. Pour comprendre la culture péruvienne, bien manger, visiter des ruines incas, découvrir la vallée sacrée, ou encore apprendre la salsa, c’est le spot par excellence !

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Nous profitons aussi de nos jours de congé pour découvrir les merveilles environnantes : c’est ainsi que nous partons le weekend du 25 novembre visiter le Machu Picchu. Au programme, 7h de route pour atteindre Hydroelectrica, le point de départ d’une randonnée de 2h à travers la forêt en longeant les rails du train qui mène au pied du Machu Picchu, pour aboutir à Aguas Calientes, petite ville au bas de la montagne. On ne le sait pas encore, mais notre balade consiste en fait à faire le tour de la montagne du Machu Picchu, qu’on aperçoit d’en bas si on y fait bien attention… On ne le comprendra que le lendemain sur le chemin du retour !

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Arrivées à Aguas Calientes en fin d’après-midi, on se couche de bonne heure pour se réveiller à 3h30 le lendemain. Il y a deux manières de se rendre au Machu Picchu : prendre un bus qui vous amène en haut de la montagne, ou monter à pied les 1,7 km d’escaliers. Parce qu’on y prend finalement goût, on décide de faire le chemin à pied. Manque de chance, il pleut des cordes, et c’est sous la pluie et dans les nuages qu’on gravit les marches. Une vraie partie de plaisir ! On arrive en haut trempées et frigorifiées, visitant le site au milieu des nuages. On a beau connaitre les photos, c’est autrement plus impressionnant en vrai ! Les nuages dans lesquels nous sommes plongés ajoutent un aspect mystique à la ville Inca. Le ciel se découvre peu à peu, et nous découvrons en même temps l’ampleur du site, des terrasses abruptes sur le flanc de la montagne aux rues escarpées des ruines de la ville.

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HUARAZ ET LA CORDILLERE BLANCHE (29 novembre - 5 décembre)

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Après ces deux semaines, c’est un peu tristes qu’on quitte Cusco et nos amis, mais toutes contentes de poursuivre nos aventures. Direction : Huaraz, au Nord de Lima, dans les Andes, point de départ de nombreuses randonnées dans la Cordillère Blanche. On y va avec un objectif : la randonnée du Santa Cruz, un trek de 4 jours au milieu des montagnes et des lacs turquoises. Au programme : 4 jours et 3 nuits en tente, 45km avec un pic à 4750m d’altitude ! On passe donc une journée et demie à préparer la randonnée : trouver une agence pas chère, louer les vêtements supplémentaires manquants (et oui, il fait super froid dans les hauteurs, donc nos mini doudounes ne vont pas faire l’affaire!), faire des provisions… On part le 1er décembre au matin super excitées par le départ. Après quelques heures de route, on commence la randonnée avec notre groupe de 8 personnes. Si les premiers kilomètres sont accompagnés par le soleil dans notre dos, le ciel se couvre rapidement et c’est sous la pluie qu’on arrive au campement, dans des tentes pas très imperméables. On était préparées à la pluie, mais pas à revoir le ciel seulement au bout du 3ème jour… Le deuxième jour, le plus dur, consiste à passer du campement à 3500m d’altitude à Punta Union, le pic à 4750m d’altitude, avant de redescendre camper à 4200m, le tout sans profiter du paysage. Après deux semaines à Cusco et deux jours à Huaraz, on pensait être habituées à l’altitude… Mais vous vous souvenez ? Le mal des montagnes frappe au moment où on ne l’attend pas.. Après une heure de montée sans problème apparent, je décide de faire une petite pause snack. Quand je repars, je ne me sens pas très bien, et ça continue en s’empirant : je passe tout le deuxième jour avec le mal des montagnes, nauséeuse et ne pouvant rien avaler. Et comme on continue à marcher au milieu de la pluie et des nuages, le paysage ne me remonte pas trop le moral puisqu’on ne voit rien de plus que 5 mètres devant soi. C’est pas la joie !

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Mais le lendemain, on a la chance de se réveiller avec le soleil, et on découvre les paysages magnifiques qu’on avait à peine aperçu la veille. La journée n’est pas facile mais les paysages qu’on admire valent la peine ! On alternera moments de soleil et brèves averses jusqu’à la fin du 4ème jour, en profitant toujours de la diversité des paysages qui nous entoure. Pour conclure : une rando qui vaut largement la peine, mais on vous recommande vivement d’y aller pendant la bonne saison (mai-octobre) pour éviter les pluies !!

 

 

LA COTE NORD : TRUJILLO ET MANCORA (5-10 décembre)

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Après ces semaines de montagne, direction la côte : l’altitude c’est sympa mais à petite dose, on rêve aujourd’hui de retourner au niveau de la mer. On passe donc une journée à Trujillo avant de filer à Mancora, une petite ville balnéaire au nord du Pérou, avant de rejoindre Maud en Equateur. Après notre séjour sportif dans les montagnes, on profite de ne rien faire du tout à Mancora, avec un programme à base de plage, piscine, ceviches et apéros ! Parce qu’on s’est tout de même découvert des âmes de sportives du dimanche, on repart le deuxième jour pour une petite randonnée afin d’atteindre une petite cascade au milieu d’une réserve naturelle, avec des amis péruviens rencontrés à Mancora.

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BYE BYE PEROU, BONJOUR L'EQUATEUR !

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Le 10 décembre, après plus d’un mois au Pérou, il est temps pour nous de dire au revoir à ce pays. Nous avons adoré voyager et travailler au Pérou : c’est un pays plein de vie, d’une richesse culturelle incroyable, aux paysages impressionnants. C’est donc avec un petit pincement au coeur, mais beaucoup d’excitation pour la suite, qu’on passe la frontière pour l’Équateur.

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Nous sommes pour cela allées de Mancora à Aguas Verdes, petite ville frontalière, où le van nous dépose au bout d’une rue en nous désignant l’autre extrémité : l’Équateur, c’est par là ! Ok, si tu le dis : on s’engage donc dans la rue, avec nos sacs sur le dos, pas très confiantes. On repère un couple de péruviens sortis du van comme nous qui s’y dirigent aussi : après leur avoir expliqué la situation, ils nous proposent de les suivre pour passer la frontière et l’immigration. Passer la frontière est en fait très simple : il suffit de continuer la rue grouillante de monde, de vendeurs ambulants et de bruits en tous genre, jusqu’au panneau “Bienvenue en Equateur”. Une rue pas très longue, mais difficile à traverser en raison de la concentration de monde au mètre carré : même les péruviens le disent, ici, c’est plus l’Inde que le Pérou ! Enfin sorties, nos nouveaux amis nous sont d’une grande aide et nous emmènent en voiture jusqu’à l’immigration pour faire tamponner nos passeport et nous déposent à Huaquillas pour qu’on prenne notre bus. De là, nous prenons un bus pour Machala, puis un autre pour Cuenca, où nous retrouvons (exténuées) Maud qui nous attend de pied ferme !

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Pour connaitre la suite de nos aventures en Équateur, c'est par ici !

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